jeudi 19 avril 2007

John Ruskin


1900 période Ruskinienne par excellence, on célèbre sa mort en découvrant Venise, en foulant le sol de Saint-Marc et en contemplant le Baptistère. On pourrait étudier l'église de Saint-Marc dans les pierres de Venise et la continuer dans le repos de Saint-Marc où l'auteur nous invite à pénétrer dans le baptistère " Il est bon de commencer la lecture de cet évangile de l'église de Saint-Marc aux coupoles les plus basses du baptistère, et d'entrer pour cela [...] sous la tombe du doge Andrea Dandolo."(Le repos de Saint-Marc) Ici les dessins et techniques du monument sont comparés aux tapis d'orient. La recherche d'un passé enfouit sous le lierre, passé religieux, le conduit à découvrir la nature même de la pierre. La renaissance italienne y vibre de tous ses pores, on se prend à vouloir peindre comme Giotto et à sentir Véronèse. Le narrateur de la recherche peut bien arrêter de penser à Albertine et laisser sa mère à l'hôtel, les ruelles étroites de la ville sont un doux baume pour le coeur bléssé. Et les pas que l'on fait le long du canal ne sont jamais très loin de ceux de l'auteur de la bible d'Amiens . Le précurseur de l'art nouveau a été l'initiateur d'une découverte sentimentale , et d'une expérience sur la redéfinition du beau. Le xxème siècle naissant n'oubliera pas ces conseils.

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